A L'ORACLE DE LA DIVE AMPHORE

C I N Q U I E M E  C H A N T   -   L E   T O U R M E N T   D E S   G R E C S

Pourquoi ne pouvons-nous jamais être sûrs, avant de mourir ou d’avoir tué à cause d’un outrage, qu’aucune autre race n’ait été plus grande. Pourquoi ? Le rideau grisâtre s'ouvre maintenant pour laisser la vérité briller. Puisse ma main ne pas trembler pour ressusciter le passé des peuples belligérants.

- LES MYSTERES DE L'EGYPTE -

L'Egypte était un pays singulier. Pendant les crues du Nil, les villes du Delta demeuraient seules visibles au-dessus de l'eau, telles les îles de la mer Egée. L'Egypte entière devenait une mer et, pendant ces mois d'inondation, les bateaux ne suivaient plus les chenaux du fleuve, mais allaient tout droit par la plaine. Mais l'Egypte était surtout un pays énigmatique pour les Grecs comme pour les indigènes, car il y régnait une atmosphère particulière. Alors que dire des régions plus éloignées encore ? Qu'y avait-il, au-delà, en amont du fleuve ou dans le désert occidental ?

- LA BASSE NUBIE -

Au-delà, c'était pour les Egyptiens le pays de Ouaouat, la Basse-Nubie, écrasée sous un soleil brûlant et aveuglant. Dans ce décor aride, le Général Amenmès avait reçu l'ordre de son Roi, le divin Ramsès, de se renforcer à Syène, le long du fleuve et d'imposer la bannière des Neuf Arcs partout. Sa troupe se préparait dans l'haleine d'un four. Dans une même désolation lumineuse, Nébenkhârou, sixième fils princier, traversait le désert libyque, pour atteindre l'oasis de Siouah et prendre le contrôle du sanctuaire d'Amon.

- LE REPOS TROYEN -

Les tribulations militaires des Troyens rencontraient soudain un temps mort, un instant de repos, pour goûter aux choses de la vie. Les fils de Priam pouvaient reprendre des forces, jouir de plaisirs divers, observer les mouvements étrangers et envisager de mieux se placer. A bien y regarder, plusieurs grands peuples étaient en léthargie, soudain, et seuls quelques braves s'activaient encore. 

- SANS RELACHE -

Le repos des Troyens... Achille n'en avait cure. Le fils de Pélée poursuivait ses actions de grande envergure avec l'énergie d'un fauve. "Glorieux fils de Phthie, ne restons pas ici à bailler. Il s'agit d'éveiller l'ardent Arès." Voilà comment l'insatiable Achille parlait à ses soldats et, déjà, on l'apercevait sur la route de Thessalie pour attaquer la séculaire cité d'Iolque. Au même moment, il parvenait à obtenir l'alliance de l'un des meilleurs monarques de l'Hellade, le sage Nestor de Pylos.

- LE RETOUR DES SIRENES -

Par contre, Achille n'était pas à la fête sur les eaux transparentes de la Mer Egée, où les sirènes apparurent dans l'écume bordant ses navires, momentanément échoués sur les plages de l'île de Cythère.  De plus, son commerce fut intercepté par les insupportables pirates de cette même mer ; pirates que personne ne songeait à pourchasser ! Voilà les événements qui dérangeaient le bouillant Achille. Ses Myrmidons se vengèrent avec la plus ferme des intentions sur les habitants de Iolque, en les privant de liberté.

- LE RIVAGE DU PONT -

Les Hittites étaient engagés dans une dure lutte contre les peuples des montagnes longeant le Pont. Changeant de tactique, ils contournèrent les défenses adverses, traversèrent le fleuve Halys et tombèrent comme la foudre du ciel sur les arrières de l'ennemi. Les Halyzones, qui festoyaient depuis leur grande victoire de l'année précédente, furent pris au dépourvu et broyés par la cavalerie du Hatti. Alybée devenait le premier port hittite. Quant à l'armée de Sa Majesté Hattušili, sa rencontre avec Méduse oubliée, elle put s'ébranler pour arriver en conquérante à Tapikka.

- INTERVENTION DE PENTHESILEE -

Penthésilée, Reine des Amazones, était une souveraine dangereuse du point de vue guerrier, très avisée du point de vue économique. Hattušili préféra en faire une alliée commerciale et détourna le comptoir établi par quelques marchands téméraires à Thémiscyre. En cela, le Roi des Hittites refoulait toute présence hellène de sa zone d'influence. En Hellade, pourtant, personne ne semblait s'en émouvoir !

- LE TIGRE BLEU DE L'EUPHRATE -

En s'éloignant résolument du Tigre, leur fleuve chéri, les Assyriens avançaient vers le Ponant, renversant tout sur leur passage. Les villes du Mitanni étaient leurs, lorsque le potentat de Qattuna céda le premier, ne pouvant endiguer la fureur assyrienne. Ce fut ensuite le tour des gens d'en aval du Tigre de subir le joug de Salmanazar, qui venait de prendre Ešhnunna. Le Roi Ulysse pouvait trembler d'inquiétude pour son allié, le pauvre roitelet d'Ugarit, retranché derrière ses murs. Les Assyriens s'approchaient toujours plus près de ses terres !

- JERUSALEM PHENICIENNE -

Contournant la Mer Morte, l'armée du Prince Beneq rencontrait quelques gueuses en train de pêcher, lorsqu'elle fut rejointe par les Tyriens du Roi Aribas. Tout ce beau monde se déplaça vers Jérušalem - connue des Egyptiens sous le vocable d'Urushalimu - la ville du Dieu Shalem. Défendue par sept collines, la cité des Cananéens semblait imprenable. Ce fut évident encore, lorsque l'armée alliée de Tyr abandonna le Prince Beneq et se mit en marche pour rejoindre sa patrie. Les Phéniciens furent moralement désemparés, mais ils réussirent tout de même à s'imposer en passant par la vallée du Cédron. Après une brève escarmouche, ils trouvèrent les portes de la ville ouvertes et en prirent possession. 

- L'OFFENSE AUX DIEUX -

Rien n'allait plus pour le pauvre Ulysse, qui ne prenait plus la peine d'honorer les Dieux. A Sélinonte, sa maigre troupe dut battre en retraite et rembarquer pour un ralliement à Akragas. Mais tout cela n'apaisa point la détermination des Sikèles, qui étaient bien décidés à faire payer au Roi d'Ithaque sa folle envie de dominer les peuples de la plus grande île de Méditerranée. Ulysse se voyait contraint de devoir négocier une paix défavorable, s'il ne voulait pas perdre sa riche colonie.

- AMIS OU ENNEMIS -

Agamemnon de Mycènes et son frère Ménélas de Sparte n'avaient pas pensé à reconduire leur traité de paix. Après cinq années de trêve, les deux royaumes les plus influents du Péloponnèse se regardaient désormais comme des chiens méfiants. Tous deux, pourtant, avaient envoyé des flottes sur les mers occidentales, mais on sut très tôt qu'elles ne navigaient pas de concert. Ménélas entra en mer Adriatique, tandis qu'Agamemnon utilisa les rafales du Sirocco, un vent chaud venu de la Syrte, pour rejoindre le talon de la botte italienne. Là, il fonda la ville d'Otrante, dans une région agréable, aux criques peu fréquentées.

Date limite : mardi 10 novembre à midi.

Alliances officielles :

Alep : le Roi Talmi-Sarruma est le vassal de SALMANAZAR d'Assyrie

Chalcis : le Roi Eléphénor est le vassal de MENESTHEE d'Athènes

Ebla : le Roi Ammistamru est le vassal d'ULYSSE d'Ithaque

Pylos : le Roi Nestor est le vassal d'ACHILLE de Phthie.

Suse : le Roi Untašh-Napirišha d'Elam est le vassal de KADASHMAN de Babylone

Tyr : le Roi Aribas est le vassal de RAMSES d'Egypte.

Wašhuganni : le Roi Shattuara du Mitanni est le vassal de SALMANAZAR d'Assyrie

Tableau actualisé des Exportateurs :

Argent : Ebla (ULYSSE), Ispal (AMPHIMAQUE), Salone.

Bois : Ašcalon (RAMSES), Byblos (ZIMRIDA), Tyr.

Céréales : Babylone (KADASHMAN), Chersonèse, Memphis (RAMSES).

Chevaux : Ecbatane, Hattušas (HATTUSILI), Tanagra (MENESTHEE), Troie (PRIAM).

Huile : Amyclées (MENELAS), Cnossos (IDOMENEE), Jéricho (ZIMRIDA).

Marbre : Halicarnasse (AMPHIMAQUE), Naxos (IDOMENEE), Tabarka.

Métaux : Assur (SALMANAZAR), Kythion (ZIMRIDA), Malatya.

Or : Abdère (PRIAM), Colchis, Semna.

Poterie : Athènes (MENESTHEE), Corinthe (AGAMEMNON), Panorme.

Sel : Istros, Pallantium, Sidon (ZIMRIDA).

Tissu : Akragas (ULYSSE), Milet (AMPHIMAQUE), Trachis (ACHILLE).

Vin : Ialysos (AMPHIMAQUE), Ithaque (ULYSSE), Tarse.